Le quartier des Fours-à-Chaux
Des fours à chaux utilisaient la pierre à chaux extraite de carrières locales, d’où la présence de la rue des chaufourniers dans ce secteur.
A proximité, la place de la Tannerie abritait dans le quartier des Nicauds une tannerie, encore présente en 1865 suite à l’installation du nouvel abattoir, rue de l’Abattoir.
En remontant la rue Jules Guesde, on arrive à la caserne Richemont qui est l’œuvre de l’architecte montluçonnais Gilbert Talbourdeau. Cette caserne doit son nom au général d’Empire Louis Auguste Camus, baron de Richemont. Après avoir accueilli plusieurs régiments d’infanterie, dont le 121e, ce lieu abrite désormais l’École de sous-officiers de gendarmerie depuis le 1er août 1976.
Le quartier de Bien-Assis
Le château de Bien-Assis, manoir du XVe siècle qui figure sur la carte de Cassini, a donné son nom au quartier qui l’entoure. Condamné à la destruction, ce site a été sauvé en 1970 puis restauré par les Amis de Montluçon sous la présidence d’André Guy. De ce fait, l’esplanade du château porte le nom d’André Guy, en hommage à son action de sauvegarde. Des logements sociaux, les cités de Bien-Assis, ont été construits dans les années 1970 dans ce quartier.
Quartier des Guineberts et de Fontbouillant
L’augmentation de la population a entraîné la construction de nombreux logements sociaux dans le quartier de Fontbouillant.
Une allée porte le nom de René Bourgougnon, grand érudit local. Ce dernier, professeur d’histoire-géographie et ardent défenseur du patrimoine industriel de Montluçon, est co-auteur de l’ouvrage « Montluçon au siècle de l’industrie ».
Une carrière a été ouverte dans le quartier des Guineberts, permettant la construction à Montluçon en 1934 des premières cités d’habitations à bon marché (HBM).
La rue Buffon (anciennement rue d’Hume) qui monte sur la colline des Guineberts fait référence à Georges Leclerc, comte de Buffon, écrivain, naturaliste, qui fut directeur du Muséum pendant un demi-siècle.
Quartier des Îles (autrefois des Isles)
La cheminée de l’usine des Fers creux qui se dresse à proximité du pont des Îles est l’unique vestige industriel du bassin de Montluçon.
La rue Romaine fait référence à l’ancienne voie romaine qui reliait Limoges à Autun, et la rue Appienne provient de l’existence d’une villa qu’aurait possédée un proconsul des Gaules, Lucius Appius.
La rue de la Mange doit son origine à une fête de la « roulette des œufs » qui avait lieu le lundi de Pâques au bois des Monges, actuel bois de la Brosse.
Des noms des rues liés au passé industriel
La rue du Canal de Berry est symbolisée actuellement par un espace jardin humide. De nombreuses voies alentour, quai Louis-Blanc et quai de Normandie, rue de la Gare d’eau, rue des Éclusiers ou encore plus récemment, rue des Molussons, des Gabares ou des Berrichonnes nous renvoient au temps des haleurs ou « canalous », surnoms donnés aux mariniers du canal de Berry.
Les rues du Travail, de la Verrerie, de la Glacerie, de l’Industrie, des Usines, des Chaufourniers, des Fondeurs, des Métallurgistes rappellent le passé industriel de Montluçon.
La rue de la Glacerie, avec la Cité de la Glacerie, les rues Georges-Monnet, Jean-Eudes, Charles-Hennecart sont en rapport avec cette entreprise devenue Saint-Gobain. Les rues des Frères-Martenot, Georges-Albert-Charpy, Alexandre-Duchet, Benoist-d’Azy et Nicolas-Rambourg sont aussi les témoins de ce fort passé industriel. La rue Dunlop se situe sur le site de l’usine, d’où son nom.
Le pont Saint-Jacques, construit en 1979, illustre l’emplacement de l’entreprise de fonderie aujourd’hui disparue et remplacée par le centre commercial éponyme. Le centre Athanor implanté depuis 1985 sur ce site a emprunté le nom d’un four d’alchimiste.
De l’autre côté du Cher, le Quai Forey renvoie à l’époque des Hauts-Fourneaux dirigé par Miltiade Forey fin XIXe siècle.
Le chemin de Marignon est une évocation du Chemin de fer à ficelle et la rue Pierre-Troubat est un hommage au fondateur des Cires Françaises.
Des noms de rues dédiés aux personnalités politiques
La rue Joseph-Chantemille évoque la mémoire de celui qui fut maire de 1881 à 1885 et fit construire plusieurs écoles, notamment l’école Salicis.
On doit à Jean Dormoy, maire de 1892 à 1896, la construction de l’Édifice communal à proximité de la place qui porte son nom.
La rue Paul-Constans rappelle l’action du maire Paul Constans qui succéda à Jean Dormoy de façon discontinue jusqu’en 1925.
L’avenue Marx-Dormoy, auparavant appelée avenue Napoléon III, comporte la statue en gisant de Marx Dormoy par le sculpteur Yensesse. Cette avenue rend hommage à celui qui fut maire, député puis ministre de l’intérieur (1937-1938) et connut une fin tragique.
La rue Lucien-Menut, la rue André-Southon, l’avenue Jean-Nègre et dernièrement la rue Maurice-Brun commémorent l’action des maires dans la ville de Montluçon.
La place Édouard et Georges Piquand rend hommage à deux personnages incontournables : le père, Édouard, juge d’instruction, et le fils, Georges, médecin et chirurgien réputé qui fut brièvement maire en 1950.
Des noms de rues dédiés aux artistes, écrivains, résistants, médecins, architectes
La comédienne Gabrielle Robinne, le compositeur André Messager, les peintres Pierre Leprat, Lucien Pénat, le peintre et sculpteur Ferdinand Dubreuil, l’artiste Louis Blanchard alias Florane, le peintre Louis Neillot ;
Les historiens Achille Allier et le chanoine Joseph Clément, les écrivains Lily Jean-Javal et Ernest Montusès ;
Les résistants André Callame, Henri et René Ribière, Jean-Louis Gayon et Louis Bavay ;
Les médecins Jean Billaud, Robert Gagne, le docteur Coulhon, le chirurgien Marcel Francillon ; L’architecte Gilbert Talbourdeau, qui a œuvré pour l’hôtel de ville, le théâtre et la caserne Richemont…
Tous ont laissé une empreinte indélébile dans la mémoire montluçonnaise et les plaques de rue témoignent de l’héritage qu’ils nous ont laissé.