Pierre Petit, né à Montluçon le 31 décembre 1598, quitte sa ville natale au décès de ses parents en 1633 pour s’installer à Paris où il est recruté par Richelieu en tant qu’ingénieur du roi, commissaire de l’artillerie ; il sera nommé intendant des fortifications quelques années plus tard par Louis XIV. Il est à la fois mathématicien, physicien, astronome, géographe … Il crée un cylindre arithmétique pour simplifier les calculs et les conversions ainsi qu’un compas de proportion et un appareil mesurant le diamètre des astres, dessine des cartes et des plans dans le but de sécuriser les frontières et réalise des expériences de balistique avec le père Mersenne. Alors qu’il étudie un dispositif pour récupérer des épaves, Petit retrouve Baise Pascal et son père à Rouen, il réussit l’expérience conduite par Torricelli en Italie. Ses désaccords avec Descartes portent sur les propriétés de la lumière ou sur l’existence de Dieu… Il devient célèbre outre-manche suite à l’écriture d’un ouvrage sur les comètes, les éclipses et les planètes, ouvrage écrit à la demande de Louis XIV afin de combattre les croyances liées au passage des comètes ; il met également en lumière la différence entre astronomie et astrologie. Pierre Petit côtoie tous les érudits de son époque tels que Huygens et Cassini.
Curieux de tout, fin observateur, excellent expérimentateur, il travaille sur de multiples sujets tel que la nature du chaud et du froid, la qualité des eaux de Bourbon-l’Archambault où sa femme prend les eaux ; il écrit même un court essai sur « comment fixer la date de la célébration de Pâques » …
Ses aptitudes le conduisent à produire des connaissances et une attitude nouvelle pour les scientifiques : préciser les liens entre théorie et pratique, savoirs et expériences.
Pierre Petit décède en aout 1667 des suites d’une paralysie ; compte tenu de sa carrière, il mérite largement de trouver sa place dans l’histoire de Montluçon.