La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle furent très certainement un âge d’or pour les sociétés savantes d’histoire locale. Lieu de sociabilisation par excellence, elles offraient alors un cadre pour les notables locaux passionnés d’histoire et de recherches. Elles permettaient aussi aux élites locales ayant un niveau scolaire supérieur de mener des travaux intellectuels auxquels elles avaient pu prendre goût pendant leurs études. Médecins, instituteurs, professeurs de lycée et prêtres étaient des figures marquantes et récurrentes de ces sociétés qui leur offraient une tribune pour publier leurs travaux et devenir pour certains des spécialistes reconnus localement dans leur domaine d’étude.