C’est aujourd’hui en termes de circulation des modèles et des artistes et d’influences entre cours princières, fondatrices du mécénat et de l’émulation entre les ateliers, qu’il convient d’aborder ce riche questionnement. Or, si l’on s’attache à la principauté bourbonnaise, force est de constater que le mécénat d’art princier qui s’est manifesté entre le principat du duc Louis II (1359-1410) et la mort d’Anne de France (1522), est demeuré longtemps le fruit d’une émulation entrante, en provenance de principautés plus puissantes et influentes. Les liens étroits entre mécénat artistique et affirmation d’un rapport politique et dynastique au pouvoir commencent à se faire jour dans le dessein de la Sainte-Chapelle de Bourbon-l’Archambault et de sa crypte, révélé par la commande d’un reliquaire emblématique et symbolique par Louis II et son épouse, à la toute fin du XIVe siècle