En 1945, au sortir de la guerre, la commune de Domérat est encore largement marquée par son passé viticole. Ne parle-t-on pas souvent de « cité vigneronne » pour la désigner, tandis que ses habitants se voient fréquemment affublés du terme collectif, déjà abusif, de « vignerons ». Le visage de Domérat a peu changé depuis l’avant-guerre. Les commerces traditionnels sont toujours là, autant dans le bourg que dans presque tous les villages. Que ce soit à Crevant, à Prunet ou à Vignoux, on trouve cafés, restaurants et épiceries. Quelques logements nouveaux ont été édifiés, mais pour le reste, c’est le bâti traditionnel style XIXe ou début XXe siècle qui domine largement. Ce sont de petites maisons vigneronnes dans le bourg, avec un nombre de pièces réduit et une promiscuité entre générations vivant sous un même toit que les jeunes Domératois ont plus de mal à accepter.